• [échevin]Echevin de la ville de Lille

    n.m.

    Étymologie : skapene ou skafene (dans les actes latins scabini, scabinei), du franque, skapan ou skafan, "disposer, ordonner, juger" (apparenté à l'allemande schaffen, "faire, réussir, créer, travailler").

     

    Corps constitué par Charlemagne qui voulait modeler les institutions judiciaires. Choisis par le comte du lieu, les commissaires impérieux ou missi-dominici et le peuple (le comte était jusque là le seul juge de la monarchie franque). Il Remplaçat les anciens magistrats de la curie.

    Le premier échevin est le mayeur, le second porte parfois le titre de cottereau.

    Toute les transactions immobilières relatives à des biens situées dans la cité doivent être enregistrées devant eux, pour être valable. Ils sont assistés d'un greffier qui retranscrit les actes et classe les archives et de jurées et voir-jurés qui représentent les marchands et s'occupent des finances. Ils désignent le rewart, gardien de la cité. Les Huit-hommes, les comtes de la Hanse, les paiseurs ou pacificateurs, les gard'orphènes, le mayeur de la draperie ont différentes missions dans l'administration de la ville.

    Choisis dans la patriciat (vivant de leurs rentes), qui paie le "droit de bourgeoisie" (impôt payé au seigneur).

    Selon les temps et les lieux, leurs fonctions sont annuelles, permanentes ou à vie. Leur mode de nomination varie de même suivant les localités : là ils sont nommés directement par le prince ou par son bailli ; ailleurs ils sont désignés par des échevins sortant, auxquels on adjoint un petit nombre d'électeurs ; en d'autres endroits, ils sont élus avec le concours des curés des paroisses.

    Pendant tout le cours de leur gestion, ils reçoivent les honneurs dus aux chefs de la cité ; leurs fonctions sont gratuites, mais quand ils sortent de la ville pour service public, il leur est dû une indemnité.

    Le terme est encore utilisé en Belgique francophone : échevin de la propreté publique, échevin de l'Urbanisme, de l'Environnement, du Tourisme et du Cadre de Vie, échevin de l'Enseignement, de la Jeunesse et de la Petite Enfance, échevin des sports, etc.

    En néerlandais : Schepen


  • horloge du beffroi d'Ypres[orloj]

    n.f.

    Étymologie : du latin horologium, lui-même emprunté au grec ωρολογιον signifiant proprement « ce qui dit l'heure » et désignant des instruments donnant l'heure, comme le cadran solaire ou l'horloge à eau. D'abord masculin en ancien français, le féminin est apparu au XIIIe siècle pour ne s'imposer qu'au XVIIe siècle dans la langue générale, tandis que le masculin survit dans quelques parlers.

     

    Machine au mécanisme complexe servant à indiquer les heures et ainsi rythmer la journée des ouvriers de la cité.

    D'abord avec une seule aiguille dès 1362, on lui adjoint l'aiguille des minutes au XVII° siècle. Puis elle est réglé avec la cloche pour faire sonner les heures, quart d'heure, demi-heure et trois-quart d'heure, par une ritournelle différente.


  • page du ''1ier registre de musique du carillon du beffroi'' de Gand, 17e s.[ritournel]

    n.f.

    Étymologie : emprunté à l'italien ritornello « répétition d'un motif musical » (depuis le XVIe s.), dérivé diminutif de ritorno « retour », déverbal de ritornare, dérivé de tornare (« tourner »).

     

    Petit air de musique, joué par les cloches du carillon pour marquer le moment de l'heure : quart d'heure, demi heure, trois quart d'heure et heure pile.


  • carillon[kariyon]

    n.m.

    Étymologie : du latin vulgaire *quadrinionem, altération, d'après les mots commençant par quadri-, du bas latin quaternio attesté dans la Vulgate pour désigner un groupe de quatre soldats puis au Ve siècle un cahier de quatre feuillets ; de là un ensemble en forme de carré ou formé de quatre objets.

     

     

    A l'origine, quatre cloches, appelé quadrillon d'où carillon. Ensemble de cloches de différentes tailles pouvant jouer les ritournelles indiquant le moment de l'heure.

    La salle du carillon n'était accessible qu'au carillonneur et au guetteur.

    D'abord frappé au maillet, puis vint l'invention du clavier à coups de poing au XVIe siècle.

     

    En néerlandais : Beiaard ou Carillon

     

    Plaque de l'inauguration du carillon de Menin

     

    cloches du carillon du beffroi de Tournai

     

     

     

     

     

     

    cloches du carillon du beffroi de Tournai


  • flèche du beffroi de Charleroi [flèch]

    n.f.

    Étymologie : probablement du francique *fliukka « flèche, trait », forme restituée d'après le moyen néerlandais vlieke « penne, rémige ; arme de trait » et de l'ancien bas allemand fliuca « arme de trait ».
    D'après Falk-Torp (s.v. flitsbue) le substantif *fliukka lui-même dérivé d'un ancien verbe germanique *fleukkon, de *fleugnôn « voler », serait apparenté à l'ancien haut allemand flucki « arme de trait ».

    flèche du beffroi d'Armentières

     

     

    Le mot flèche, désignant d'abord la tige de la flèche puis, par synecdoque, l'arme elle-même, a évincé son ancien concurrent saiete, saete « flèche » d'usage courant en ancien français (milieu du XIIe siècle) mais dont nous n'avons plus trace que dans les mots savants sagette, sagittaire, sagittal et sagitté, empruntés au latin.

    Partie pyramidale ou conique terminant une tour (ou un clocher d'église).






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