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Abbeville (Abbekerke) - U
- édification par la charte communale accordée en : 1130 par Guillaume Talvas, comte de Pothieu, confirmée le 9 juin 1184 par comte Jean Ier de Ponthieu (dès 1130, ville organisée comme une administration populaire), ratifié par le comte Jean de Ponthieu. Suspension de la commune d'Abbeville par le Sénéchal de Ponthieu en 1308 et 1317, à cause de la mauvaise administration de la ville par le maire
- construit en : 1209 (un des plus anciens de France).
- XVe siècle : construction de la Trésorerie (ou Argenterie) accolée au beffroi
- 1747 : construction de l'Hôtel de ville (Grand Echevinage), accolé au beffroi
- début 1800 : on remplace le clocher endommagé pendant la Deuxième Guerre mondiale par le dôme et la lanterne, le beffroi perd sa toiture et de l'Hôtel de Ville ne subsiste que la trésorerie
- année 50 : reconstruction de la ville et ajout des ailes au beffroi, installation du Musée Boucher de Perthes, né près de Rethel (Ardennes), le 10 décembre 1788 et mort dans la ville, le 5 août 1868, fondateur de la préhistoire
- années 1980 : restauration, le beffroi retrouve son clocher d'origine
- 1960 : construction de la nouvelle Mairie, avec beffroi moderne
- architecte : inconnu. François Vasselle pour la restauration des années 50 aux années 80 / Pierre (et Jacques) Greber puis Clément Tabouté pour la nouvelle Mairie
- style : médiéval, porte de style gothique flamboyant / néo-classicisme (scandinave, dit Marie-Lavande Soleille-Laidebeur, dans Des beffrois et des hommes)
- matières : grès (murs de 2,30 mètres d'épaisseur à sa base) / Mairie en béton
- hauteur : 33m (199 marches / 4 étages) (beffroi de la Mairie de 53m)
- rez-de-chaussée : deux cachots / le musée Boucher de Perthes.
- premier étage : une vaste pièce voûtée d’ogives, tantôt salle de garde, tantôt prison / accueille aujourd’hui une partie des collections du musée.
- deuxième étage : salle d'internement et salle de torture / exposition consacrée au beffroi.
- troisième étage : des « graffitis » témoignent des souvenirs laissés par les occupants des XVe et XVIe siècles, principalement les guetteurs.
- galerie : servait de chemin de ronde pour le guetteur.
- lieu : beffroi autonome - 24 rue Gontier-Patin (maire d'Abbeville lors de la confirmation de la charte en 1184) / beffroi de l'Hôtel de Ville - Place Max-Lejeune - 80100 Abbeville
- renferme : anciennement services communaux et prisons / actuellement musée Boucher de Perthes
- visitable : tous les jours sauf le mardi, de 14h00 à 18h00. Il est fermé exceptionnellement le 1er janvier, le 1er mai, le 14 juillet, le 1er novembre et le 25 décembre. Le prix d'entrée est de 1€ et est gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants et le 1er dimanche du mois.
- inscrit : comme Monument historique le 18 mai 1926
- comme Monument historique le 18 mai 1926
- en 2005 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
- jacquemart : non
- girouette : Guillaume Talvas, comte de Ponthieu en chevalier
- cloches : 4 coches avant 1940, maintenant 2 cloches récentes, ramenées de Boufarik, en Algérie, par Max Lejeune (la place derrière la nouvelle Mairie porte son nom), maire d’Abbeville et ministre du Sahara.
- carillon : aucun
- fortification de la ville par Vauban
- légende / anecdote :
- Le vieux nom historique néerlandais pour Abbeville est Abbekerk. Jean-Marie Gantois, la plus importante figure du Mouvement flamand du 20ème siècle dans la Flandre française, voulut propager l'utilisation du nom néerlandais Abbegem comme «traduction» d'Abbeville. Ce n'est pas un nom historique, et il n'a jamais été utilisé en tant que tel.
- Au milieu du XIIIe siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable.
- En 1887, ajout du bas-relief d'Emmanel Fontaine à l'entrée du Musée, commémorant le bourgeois Enguerrand Ringois, jeté des falaises de Douvres en 1368 pour avoir refusé de prêter serment de fidélité au seigneur de Ponthieu, le roi Edouard d'Angleterre. pour n'avoir jamais été prise, elle se faisait appeler « Abbeville la pucelle ». Aussi les rois capétiens, pour récompenser sa fidélité, lui accordèrent de nombreux privilèges, et Charles V enrichit son blason du chef de France et de la glorieuse devise : « Semper fidelis » (toujours fidèle). Le nom jeté des Abbevillois est « chés bourgeois d'Adville ».
- En juillet 1766, le Chevalier de La Barre, accusé d'avoir, un an plus tôt, manqué au respect dû à une procession religieuse en refusant d'ôter son chapeau et d'avoir chanté des chansons impies, fut exécuté sur la place du Grand-Marché pour blasphème. Soumis à la question, ses jambes furent broyées. La main droite et la langue tranchée, son corps décapité fut finalement livré aux flammes, avec le Dictionnaire philosophique de Voltaire, sur ce même lieu. En 1907, un monument a été érigé par souscription volontaire près de la gare, sur les berges du canal de la Somme, en commémoration du martyre du jeune homme. On peut y voir une plaque de bronze représentant le supplice du chevalier de La Barre. Ce monument est encore aujourd'hui un lieu de rassemblement pour les laïcs et les libres-penseurs. Aujourd'hui, un pavé, gravé de son nom et de la date de son exécution, est toujours visible sur la place de l'exécution, nommée maintenant place Max-Lejeune, près de l'hôtel de ville. Le martyre du chevalier de la Barre servit à Voltaire de bannière dans son combat contre le fanatisme religieux.
- Abbeville, capitale du Ponthieu est une des rares villes, avec Lille, Dunkerque et Malines, à posséder deux beffrois
- Carnaval : Festival de l'oiseau et de la nature, festival d'ornithologie se déroulant chaque année depuis 1991 au mois d'avril en baie de Somme (des oiseaux naturalisés sont exposés au Musée Boucher de Perthes).
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