• créneaux du beffroi de Bruges

     

    [kréno]

    n.m.

    Partie basse du parapet, entre chaque merlon, permettant l'attaque des assaillants.

    Cf. Parapet


  • échauguettes du beffroi de Gand [échoguèt] n.f.

    Étymologie : de l'ancien bas francique *skarwahta « action de monter la garde ; groupe de sentinelles », composé de *skara « troupe » et de *wahta « garde », cf. le moyen haut allemand scharwahte, l'allemand Scharwache.

    intérieur d'une échauguette du beffroi de Tournai échauguettes à poivrière du beffroi de Tamise




     

     

    petit oriel d'angle en haut d'une tour, servant à sa défense, restreignant les angles morts.

    La plupart du temps les échauguettes sont "à poivrières", car ressemblant au récipient bien connu des cuisiniers.


  • [échevin]Echevin de la ville de Lille

    n.m.

    Étymologie : skapene ou skafene (dans les actes latins scabini, scabinei), du franque, skapan ou skafan, "disposer, ordonner, juger" (apparenté à l'allemande schaffen, "faire, réussir, créer, travailler").

     

    Corps constitué par Charlemagne qui voulait modeler les institutions judiciaires. Choisis par le comte du lieu, les commissaires impérieux ou missi-dominici et le peuple (le comte était jusque là le seul juge de la monarchie franque). Il Remplaçat les anciens magistrats de la curie.

    Le premier échevin est le mayeur, le second porte parfois le titre de cottereau.

    Toute les transactions immobilières relatives à des biens situées dans la cité doivent être enregistrées devant eux, pour être valable. Ils sont assistés d'un greffier qui retranscrit les actes et classe les archives et de jurées et voir-jurés qui représentent les marchands et s'occupent des finances. Ils désignent le rewart, gardien de la cité. Les Huit-hommes, les comtes de la Hanse, les paiseurs ou pacificateurs, les gard'orphènes, le mayeur de la draperie ont différentes missions dans l'administration de la ville.

    Choisis dans la patriciat (vivant de leurs rentes), qui paie le "droit de bourgeoisie" (impôt payé au seigneur).

    Selon les temps et les lieux, leurs fonctions sont annuelles, permanentes ou à vie. Leur mode de nomination varie de même suivant les localités : là ils sont nommés directement par le prince ou par son bailli ; ailleurs ils sont désignés par des échevins sortant, auxquels on adjoint un petit nombre d'électeurs ; en d'autres endroits, ils sont élus avec le concours des curés des paroisses.

    Pendant tout le cours de leur gestion, ils reçoivent les honneurs dus aux chefs de la cité ; leurs fonctions sont gratuites, mais quand ils sortent de la ville pour service public, il leur est dû une indemnité.

    Le terme est encore utilisé en Belgique francophone : échevin de la propreté publique, échevin de l'Urbanisme, de l'Environnement, du Tourisme et du Cadre de Vie, échevin de l'Enseignement, de la Jeunesse et de la Petite Enfance, échevin des sports, etc.

    En néerlandais : Schepen


  • flèche du beffroi de Charleroi [flèch]

    n.f.

    Étymologie : probablement du francique *fliukka « flèche, trait », forme restituée d'après le moyen néerlandais vlieke « penne, rémige ; arme de trait » et de l'ancien bas allemand fliuca « arme de trait ».
    D'après Falk-Torp (s.v. flitsbue) le substantif *fliukka lui-même dérivé d'un ancien verbe germanique *fleukkon, de *fleugnôn « voler », serait apparenté à l'ancien haut allemand flucki « arme de trait ».

    flèche du beffroi d'Armentières

     

     

    Le mot flèche, désignant d'abord la tige de la flèche puis, par synecdoque, l'arme elle-même, a évincé son ancien concurrent saiete, saete « flèche » d'usage courant en ancien français (milieu du XIIe siècle) mais dont nous n'avons plus trace que dans les mots savants sagette, sagittaire, sagittal et sagitté, empruntés au latin.

    Partie pyramidale ou conique terminant une tour (ou un clocher d'église).


  • [jéan], [jéante]

    Géant de Tournai n.m. et n. f.
    En Belgique, et dans le Nord de la France, principalement, personnage folklorique inspiré de Goliath.

    Ils ont une armature d'osier et sont déplacés sur roulettes ou sur porteurs.

    Sortis à l'origine lors de processions religieuses, on les sort aujourd'hui lors des carnavals.

    Ils représentent une région, une ville ou un quartier. Le carillon joue le Reuzelide (chant du géant), à Bergues. Celui d'Hazebrouck est un Roland.

    En néerlandais : Reus

    Voir la page qui les concerne.