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Saint-Amand-les-Eaux (Sint-Amandus)
- édification par : l'essor de la ville et son abbaye
- construit en :
- première abbaye d'Elnon, confluent de la Scarpe (simple monastère à l'origine) du VIIe siècle, fondée par le moine Amand de Maastricht vers l'an 633-639 qui y décède en 679 (il deviendra Saint-Amand)
- reconstruite au XVIIe siècle (1625-1673) avec tour-porche (entrée adossée au prieuré) de 1632
- en 1789, la Révolution n'a épargné, grâce à l'intervention de Mathieu Dumoulin, avocat au Parlement de Flandre, que la tour abbatiale (narthex de l'église) et le prieuré (échevinage), ancienne entrée de l'abbaye
- depuis 1962 la commune porte le nom de Saint-Amand-les-Eaux
- architecte : abbé Nicolas Du Bois au XVIIe siècle
- style : échevinage de Renaissance flamande / abbaye baroque (toscan, dorique, ionique et corinthien)
- matières : grès, pierres blanches d'Avesnes-le-Sec et pierre de Saint-Maximain
- hauteur : échevinage : 82m (365 marches / 5 étages) / tour de l'Abbaye : 100m (450 marches)
- lieu : Grand'Place - 59230 - Saint-Amand-les-Eaux
- renferme : anciennement les services communaux (salles de réunion du magistrat, les salles de justice) et les prisons / actuellement les services communaux. La tour de l'abbaye renferme un musée dédié à l'art de la céramique et à l'art religieux
- visitable : oui
- inscrit : tour de l’ancienne église abbatiale, classée aux Monuments historiques depuis 1846
- jacquemart : non
- girouette : bouche et queue de poisson
- cloches : à l'abbaye déjà au Xe siècle. 48 cloches, dont le bourdon "Amanda" (4650 kg, 1m57) datent de 1640, de même que la cloche à ban que l'on voit au campanile de l'ancien Echevinage.
- carillon du XVIIIe siècle dans la tour l'abbaye. Maintenant automatique. Depuis le 15 Pluviose de l'An X (février 1802), le carillon fut joué quotidiennement de 11h30 à midi "afin d'avertir les ouvriers et laboureurs de l'approche de l'heure de repas". Saint-Amand-les-Eaux est la seule ville d'Europe où le carillon est joué quotidiennement (à N.-D. de la Platé, à Castres, on joue l'Angélus chaque soir).
- légende / anecdote : On y découvre en 1672 le plus ancien texte français (la Séquence de sainte Eulalie) et un des plus anciens textes en germanique (le Ludwigslied) tous deux du IXe siècle
- La maison d'un échevin de Saint-Amand et médecin aux eaux thermales, 10, rue d'Orchies porte un bas-relief de 1736 représentant deux singes sciant un porc et l'inscription franco-picarde "Soyons d'accord" (en picard voulant dire "Scions d'accord")
- Une galerie extérieure permet de jouir d'un large panorama sur la vallée de la Scarpe et la forêt de Raismes jusqu'à Tournai en Belgique, et Valenciennes.
- Sa restauration a été financée par une souscription auprès des habitants.
- Carnaval : Festival de Saint-Amand - la tour, l'eau et le moulin ; le jour de la Pentecôte, une procession solennelle dans les rues de la ville rappelle le massacre en 883 par les Normands des moines restés pour garder l'abbaye.
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