• Tournai (Doornik) - U

    Beffroi de Tournai

    • édification par une charte communale acquise en 1188 par le roi de France, Philippe Auguste (Philippe II dit Philippe Auguste, né le 21 août 1165 à Gonesse, mort à Mantes-la-Jolie le 14 juillet 1223).
    • construit entre 1189 et 1245 (en 1217, on y sonnait déjà 2 cloches).
      • 1294, rehaussement (la ville a agrandi ses enceintes, et le chœur gothique de la cathédrale Saint-Martin cache la vue). On ajoute les 4 tourelles et la flèche.
      • 1391-1394 : incendie et restauration finie en 1397.
      • 1444 : réparations diverses
      • 1782 : on remplace le dragon par un globe surmonté d'un aigle (en hommage au nouveau propriétaire des lieux, Joseph II d'Autriche qui se rend dans la ville en 1781).
      • 1792 : les Français vainqueur le remplacent par un bonnet phrygien.
      • 1793 : les Autrichiens reprennent la ville et remplace le symbole révolutionnaire par un globe surmonté d'une bannière triangulaire (l'Aigle avait été emmené à Paris et déposé à la Convention pour que les vainqueurs d'alors puissent l'injurier). La bannière triangulaire reste en place jusqu'en 1883, date à laquelle le dragon reprend sa place.
      • 1825 : statut de ville par le roi
      • 1844-1875 : restauration par Bruno Renard (alors qu'on détruit au même moment la Halles des Consaux, la Tour des Six, l'église Sainte-Pierre et le Pont de l'Arche).
      • 1945-1948 : restauration (même s'il n'a pas trop souffert des affres de la guerre).
      • 1992-2002 : dernière restauration en date.
    • architecte : inconnu. Restauration par Bruno Renard au milieu du XIXe siècle.
    • style : gothique (roman d'origine)
    • matières : pierres bleues de Tournai
    • hauteur : env. 30m avant 1294, 70m actuellement : 257 marches et 4 étages :
      • 1e étage : actuellement, Espace rôle des beffrois : exposition
      • 2e étage : Espace historique des beffrois : spectacle audiovisuel
      • 3e étage : cachot d'époque
      • 4e étage : Espace didactique des cloches
      • sommet : carillon et cloches
    • lieu : peut-être sur l'emplacement d'une tour de l'ancienne enceinte romaine (la forme particulière de la Grand'Place de Tournai, qui est triangulaire, serait due à la présence de deux voies romaines qui se rejoignaient à l'emplacement de l'actuel beffroi). Vieux Marché aux Poteries, 14. 7500 Tournai (Hainaut)
    • Autonome : la Halles aux draps est plus loin sur la Grand'Place et l'Hôtel de ville est depuis 1809 l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Martin (on voit l'emplacement de l'ancien hôtel de ville aujourd'hui disparu sur la carte des années 1700).
    • renferme : anciennement une prison jusqu'en 1827 ; actuellement, exposition sur les beffrois et Géants de Tournai
    • visitable : oui (une brochure sur le beffroi y est en vente)
    • inscrit en 1999 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ;
      • le 15.09.1936 à la Commission royale des monuments et sites de Belgique ;
      • en 1993 à la liste du Patrimoine exceptionnelle de la Région Wallonne.
    • girouette : dragon (de 1363), 2 sirènes et 2 tritons
    • cloches : 43 cloches datant du XVIe au XIXe siècle.
    • carillon (mélodies) : depuis 1535. "Les Tournaisiens sont là"
      • Paroles en picard du premier couplet :

    Le ray l'a dit d'dins les guerr' de la france
    Quand l'caporal s'apprêto à buquer
    S'ertourtant su s'n offici d'ordonnance
    Dis donc l'ami, c'qu'on peut bientôt qu'mincher?
    Not'aid' de camp s'ertornotout d'ene traque
    R'waitiot au lon et pu disot comm'cha
    Sa majesté on peut qu'mincher l'attaque
    On peut qu'mincher les Tournaisiens sont là. (ter)

    • fortification de la ville par Vauban
    • légende / anecdote : C'est le plus vieux beffroi de Belgique : il inspira ceux de Gand, Douai, Péronne, Comines, Solre-le-Château, Valenciennes.
      • La ville "perd corps et commune et bancloque" en 1332, ainsi qu'en 1367. Charles Quint supprime l'autonomie communale sur ses terres en 1521.
      • En 1397, une grande fête est organisée pour marquer la fin des travaux après l'incendie du 13 février 1391. La population est associée aux festivités au cours desquelles le Magistrat jette des miches de pain aux enfants du haut du beffroi.
      • 7 clefs détenues par 7 échevins pour ouvrir les cadenas du trésor communal.
      • Le service de guet était assuré par 4 cordonniers à raison de toutes les douze heures. Les statues, surnommées les Hurlus , en haut de chaque contrefort du beffroi les symbolisent.
      • En 1914, les Allemands exigent le silence du beffroi. Il sonnera à nouveau dès 1918.
    • Carnaval : lancer de pitchous (gâteaux) à l'occasion du carnaval, où l'on brûle le Roi du carnaval, et dont les cendres sont jetées dans l'Escaut.

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  • Commentaires

    1
    apoline
    Lundi 5 Janvier 2009 à 10:47
    le beffroi
    petite question que symbolise le beffroi??
    2
    Jeudi 22 Janvier 2009 à 18:00
    symbolique du beffroi
    Historiquement, un beffroi symbolise la liberté des bourgeois de la ville à gouverner la ville comme ils l'entendaient, principalement contre l'influence du seigneur (dans son château et son donjon) ou de l'évêque (dans son église et son clocher). De nos jours, il représente la "puissance" économique, démographique, culturelle de la ville. Tu trouveras d'autres éléments de réponse dans les articles "beffroi" du glossaire de ce site.
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