édification par : l'essor de la ville et la reconstruction d'après guerre
construit en :
1911 : construction de l'ancien Hôtel de Ville pour remplacer au même endroit "une vulgaire habitation qui servait de mairie" (dit un Petit guide touristique dans Moreuil, Cité de la bonneterie)
1931 : reconstruction, inauguré le 5 juillet, en même temps que l'hôpital-hospice, les bains, le stade et les écoles
Après 2e Guerre : restauration après les dégâts de la Deuxième Guerre mondiale
architectes : architecte Morel (1911)
style : néo-Renaissance flamande et art déco
matières : pierres de taille, briques rouges
hauteur : mètres (?? marches / 5 étages)
lieu : Place Norbert Malterre - 80110 Moreuil
renferme : les services communaux
visitable : non (pour raisons de sécurité, la structure interne est en bois de 90 ans)
carillon (mélodies) : non
légende / anecdote :
Bernard III de Moreuil rendit de grands services au roi Louis VII le jeune dans les croisades de 1147, il lui sauva la vie et demanda à pouvoir ajouter une fleur de lys à son écu, le roi selon son expression lui en concéda par millions : D'azur semé de fleurs de lys d'or au lion naissant d'argent brochant sur le tout.
En 1720, une industrie de bonneterie s’installa à Moreuil. En 1780, la bonneterie était devenue très florissante ; on évaluait à trente mille le nombre des ouvriers et ouvrières alimentant les huit mille métiers répandus dans un rayon de trente à quarante lieues. Le textile jouera un rôle important dans l'économie de la ville. La guerre de 1914-1918 après de tragiques péripéties, dut laisser la ville dans un état pitoyable. Sur 1014 habitations, 9 seulement furent classées réparables par l’administration.
Dans l'entre-deux-guerres, la ville est reconstruite. L'hôtel de ville avec son beffroi domine la Grand-Place. La façade de l'église Saint-Vaast avec son clocher et sa flèche de béton lancée vers le ciel ainsi que les monuments commémoratifs de la Grande Guerre en sont les principaux témoignages.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des ruines s’accumulèrent sous les bombardements du 5 juin 1940 et les incendies allumés un peu partout. La rue Thiers, la place de la Seine-Inférieure, la rue Pasteur et l’entrée de la rue Victor Gaillard, étaient dans un état lamentable. L’hôtel de ville et l’église avaient été fortement touchés. Trois usines et soixante-dix maisons furent complètement détruites et des centaines endommagées. La comparaison était cependant impossible avec le cataclysme de 1918.
La Place Nobert Malterre a plusieurs fois changé de nom : Place Parmentier avant 1914, qui devint place de la Seine-inférieure après 1918 en remerciement de l'aide financière (plus de 500 000 fr) et morale apportée par ce département à la reconstruction du village. Baptisée place Norbert-Malterre après la seconde guerre mondiale en hommage à cet enfant du pays, résistant, mort en déportation. Le Monument aux Morts de 1870 (inauguré en 1906, il fut détruit en 1916) a été déplacé d'en face de la mairie d'en face de l'église. Un autre le remplace, sculpté par Albert Roze (auteur de nombreux autres dans la région) : Monument aux morts de la Guerre de 1870-1871, de la Guerre de 1914-1918, de la Guerre de 1939-1945 et des Guerres aux Colonies.
L'église Saint-Vaast fut construite de 1929 à 1931 sur les plans des architectes Charles Duval et Emmanuel Gonse. L'église est protégée au titre des monuments historiques : inscription par arrêté du 4 novembre 1994. Le clocher mesure 62 mètres de hauteur à la croix. 4 cloches et un carillon s'y trouvent.
Descente du Père Noël du haut du beffroi de l'Hôtel de Ville.