• Cliquez sur l'image pour accéder à l'albumédification par la charte communale acquise en 1113 par le Comte d'Amiens, Enguerrand de Boves, seigneur de Coucy, renouvelé en 1117 par le comte Raoul Ier. En 1190, le roi Philippe-Auguste confirme la commune d'Amiens. La charte de 1185 dit : "Li maires et li esquevin nomment par leur sermens, III. personnes de leur esquevinage ou de dehors leur esquevinage, pour faire maïeur de le chité de l'un de ches III. Li maïeur de banièrez font XII. esquevins et maires nouviaus, et chil douze esquevins en font XII. autres." (Ancien coutumier de Picardie du XIVe siècle). Cf. aussi les Coustumes generalles du baillage damiens de 1507 et de 1535.
    • construit en :
      • 1117 : on détruit le castillon seigneurial, en conservant le Castillon
      • 1244 : construction du beffroi ou conversion du donjon seigneurial
      • 1274 : le beffroi est rebâti
      • 1335 : le roi Philippe VI permet aux magistrats municipaux d'Amiens de suspendre une 4e cloche supplémentaire au Beffroi, pour annoncer l'ouverture et la clôture des ateliers, une cloche qu'ils pourraient faire sonner quand bon leur sembleraient
        • 13 sols 1 denier d'amende pour qui travaille après que la "clocque au Beffroy" ait sonnée.
        • 24. Derekief, il convient que li cheppiers qui warde le beffroi soit mis ou serviche par conseil dez esquevins et en plain esquevinage, et qu'il soit homs de boine renommée.
        • 25. Derekief, il convient que li maistres carpentiers et machonz de le ville, qui font les oeuvres de le ville, soient mis en leur serviche par esquavinage, et que che soient personnes créaules. (Augustin Thierry, Recueil des monuments inédits de l'histoire du Tiers Etat . Première série, Chartes, coutumes, actes municipaux, statuts des corporations d'arts et métiers des villes et communes de France, région du Nord. Tome premier, contenant les pièces relatives à l'histoire de la ville d'Amiens, depuis le XVe siècle jusqu'au XVIIe siècle. p.160)
      • 1387 : on installe l'horloge à quatre cadrans, et on augmente à 16 le nombre de cachots (ceux-ci sont encore décorés des graffitis des détenus, notamment d'Australiens venus cuver leur vin pendant la Première Guerre mondiale ici)
      • 1406 : le beffroi s'effondre après un incendie
      • 1409 : réédification du beffroi (la base du beffroi est toujours la même)
      • 1562 : prend feu de nouveau : le guetteur pris au piège réclama sa mort du haut de la tour ne voulant pas mourir comme sur un bûcher.
      • 1742 : la flèche conique prend feu
      • 1748 : reconstruction de la flèche, la population la qualifie de "Seringue de Gargantua". Un bourdon de 11 tonnes selon la légende y est suspendu, on perça des oculi dans la voûte pour le monter au sommet, il est nommé Marie-Firmine, ou la Forte Chanteuse ; on agrandit sur le sud le corps du bâtiment
      • 1940 : le bourdon disparaît avec la destruction de la flèche
      • 1969 : début de la restauration de la tour
      • 1977 : réfection du gros œuvre terminée
      • 1988 : reprise des travaux de la flèche identique à celle de Beffara
      • 1990 : la Nouvelle Renommée est montée comme girouette lors de l'inauguration
      • 2001 : on ajoute un carillon de 30 cloches
    • architectes : Hue Poulette en 1406 ; Hector Quignon en 1562 ; Louis Beffara de 1742 à 1753
    • style : médiéval et défensif, baroque pour la flèche
    • matières : pierres de taille blanches
    • hauteur : 52m (?? marches / 3 ou 4 étages) : la Face Nord dispose de 4 niveaux du XVe s. et la Face Sud de 3 étages du XVIIIe s.
      • sous-sols : cachots
      • rez-de-chaussée :  cuisine pour les gardiens et les prisonniers
      • 1e étage : salle des échevins ou salle du tribunal, salle de torture et chapelle
      • 2e étage : cachots
      • 3e étage : salle d'archives, de magasin d'armes 
      • plateforme qui servait de promenade aux prisonniers ou aux joueurs municipaux lors de festivités chrétiennes
    • lieu : Beffroi autonome - Place au Fil - 80000 Amiens
    • renferme : anciennement prison municipale et pour les délits politiques jusqu'en 1932
    • visitable : lors des Journée du Patrimoine et le dimanche à 10 h 30 : Direction du Patrimoine d'Amiens Métropole Tél. 03 22 22 58 90
    • inscrit : 1926, inscrit Monument Historique
      • en 2005 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO

    • jacquemart : non
    • girouette : un bonnet de maire ou d'échevin (pendant un temps). Une Renommée (femme ailée)
    • cloches : à l'origine
      • 1e, l'Effroy, pour les incendies, les processions, l'élection et le serment des maires, pour les victoires et les naissances des princes ;
      • 2e pour la retraite des soldats, la fermeture et l'ouverture des portes ;
      • 3e, l'Appelé-ekevins, pour appeler les échevins et le peuple aux assemblées municipales.
      • le clocque aux ouvriers qui sonne au Beffroy sonnera quatre fois le jour : le matin, lorsque les ouvriers iront à l'ouvrage, puis à l'heure de leur dîner, quand ils reprendront le travail, enfin au moment de la fermeture des ateliers.
      • En 2001 : 30 cloches
    • carillon (mélodies) :
      • à l'heure : Mon petit oiseau
      • à midi : Belleville-Ménilmontant (Air des Cabotans d'Amiens, le théâtre picard de marionnettes)
      • à 19h : Race Picardie, que Dieu te garde
    • anecdote : surnommé "Bedouf" par les habitants : beffroi d'Amiens, qui, avant la guerre de 1940, servait d'abri momentané aux petits délinquants et aux ivrognes qu'on y envoyait cuver leur vin, Pis o croéyez : min ferlapier d'honme 'l-o coére 'tè joutcher à ch'Bédouf! (Et vous croyez [vous savez] : mon brigand de mari est encore allé coucher au beffroi !). En picard d'Amiens "beffroi" se dit beffroé ; en picard de Lille "beffro".

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    • édification par la charte communale acquise en 1202 par le comte Guillaume de Ponthieu, confirmée en l'année 1221 par le roi Philippe-Auguste
    • construit en : 
      • 1275 : première mention d'un beffroi à Doullens, à l'angle des rues du Pont-Maurice et du Pont-à-l'avoine
      • 1286 : le seigneur de Beauval et châtelain de Doullens fait élever son hôtel avec donjon dans la rue du Bourg, siège de la châtellenie, cette tour est alors plus élevée que le beffroi communal
      • 1363 : les bourgeois de Doullens achètent la tour de Beauval pour en faire son beffroi
      • 1386-1406 : installation d'une chapelle. Une prison s'y trouve également
      • XVe et XVIe siècles : destruction partielle (la dernière en 1595 lors de l’incendie de la ville par les Espagnols) et reconstruction, la dernière en 1613, seule la salle du rez-de-chaussée voûtée en croisée d'ogives date du XVe siècle (restaurée en 1970)
      • 1736 : la fonction de guetteur disparaît
      • 1781 : la porte supérieure est reconstruite et destruction importante de la structure interne
      • 1790 : murage des fenêtres du premier étage
      • 1861 : installation de l'horloge
      • 1898 : construction de l'Hôtel de Ville par l'architecte Anatole Bienaimé
    • architecte : commande du seigneur de Beauval, châtelain de Doullens
    • style : régional typique de l'époque d'Henri IV et Louis XIII
    • matières : briques rouges, pierre à pointe de diamant dites aussi à losange ou à bossage
    • hauteur : 28 mètres (81 marches) et 4 étages :
      • 1er étage : système des poids permettant le mécanisme de l'horloge
      • 2e étage : l'horloge du Beffroi 
      • 3e étage : 3 coches dont "Jeanne d'Auxi"
      • 4e étage : poutre centrale située au dernier étage (portant l'inscription : BELFFROI FAIT PAR ALEXIS BASLÉE ET CHARLE ANTOINE DAVELÜ ET PAR CF. JOSEPH DAVELÜ) et la charpente en bois du dôme, et les vitraux
    • lieu : ancienne Maison Communale (échevinage) - 69, rue du Bourg - 80600 Doullens
    • renferme : 
      • anciennement maison communale ou échevinage, avec magasin pour les troupes par la porte centrale, prison, chapelle, salle de la prévôté royale, salle de l'élection, salle de la justice, grenier à sel
      • actuellement porte de gauche corps de garde, porte de droite prison (aujourd'hui Office du Tourisme), porte centrale s'ouvre sur un vestibule voûté (restauré en 1970)
    • visitable : non. Cf. ici des photos de l'intérieur de la tour
    • inscrit : 
      • Monument Historique en 1862 et à l'inventaire supplémentaire le 18 mai 1996
      • en 2005 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
    • cloches : 3 cloches, dont le bourdon Jeanne (fondue en 1541), volée par les Espagnols en 1653 à Auxi-le-Château, récupérée par les Doullennais puis achetée aux Auxilois qui la réclamaient et firent deux procès. Elle a été refondue en 1774
    • légende / anecdote :
      • Doullens (sans prononcer le 's') se trouvait parfois aussi écrit Dourlens dans les documents anciens, et son origine est inconnue : entre étymologie celtique (Dol (Dolen) se traduisant en français par méandre, Doullens est arrosée par l'Authie), suffixe germanique -ing sur nom de personne (Thorellus suivi du sufixe -ing-os), ou nom de personne gaulois Donnos... On trouve Donincum en 931, Dorlens en 1075 et Dourleng en 1147, Durlenz  au XIIe siècle
      • une trappe permettait aux prisonniers de suivre la messe se déroulant dans la chapelle, contiguë à la prison
      • le campanile du beffroi est penché vers l'avant et la tour se trouve un peu sur la gauche par rapport au centre de la façade de la maison communale
      • on doit remonter à la main les poids de l'horloge du XIXe siècle deux fois par semaine
      • le cardinal de Rochelieu le visita pendant le siège d'Arras en 1640, et Louis XIV et le dauphin y auraient dormi en 1678
    • Carnaval : Si la ville tente de renouer avec son passé historique de ville frontalière (Association visant à la préservation du site de la Citadelle et organisant des visites), elle a relancé à la mi-mars 2007 une animation urbaine de parade du géant local, Florimond Long Minton, tombée en désuétude. À cette fin, et puisque les deux exemplaires antérieurs (structure rigide en osier) furent successivement détruits par la guerre (bombardement de 1944) et le temps, une troisième version (gigantesque marionnette articulée) fut créée (wikipedia).

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    • Charte communale acquise en : 1178 par Hugues III de Saint-PolCliquez sur l'image pour accéder à l'album
    • édification par : l'essor de la ville et la reconstruction d'après guerre
    • construit en : 1932
    • architectes : Benjamin Maneval et Alexandre Miniac
    • style : néo-Renaissance flamande et art déco
    • matières : briques et pierres
    • hauteur : 64 mètres (?? marches / 6 étages)
    • lieu : Place Emile Leturcq - 80300 Albert
    • sur Hôtel de Ville
    • renferme : les services communaux
    • visitable : non
    • carillon (mélodies) : carillon dit « de Westminster » sonne tous les ¼ d’heures
    • légende / anecdote : 
      • Ses vitraux et le fronton sculpté rappellent les activités économiques et les scènes de la vie qui ont marqué la cité Albertine, qui a pour devise "Vis Mea Ferrum" (ma force est dans le fer). Cette activité commença au début du XIXe siècle.
      • La ville aura beaucoup souffert des bombardements de la Première Guerre mondiale.

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    • édification par la charte communale acquise en 1201
    • construit en : 
      • 1380 : construction du beffroi sur une porte de la ville
      • 1910 transformation de l'intérieur : on supprime un étage et on remplace la cheminée par une autre ; on ajoute les fenêtres
      • 1930 : apposition de la plaque rappelant le passage de Jeanne d'Arc
    • architecte : inconnu
    • style : gothique
    • matières : craie blanche, briques, grès ; tuiles en bois de noisetier.
    • hauteur : 22m (escalier à vis, puis escalier de bois / 3 étages, puis suppression du second)
    • lieu : porte de ville et tour de guet - Place du beffroi et Place du 8 mai 45 - 80600 Lucheux
    • renferme : salle de l'échevinage, les archives et le trésor (charte de commune, sceaux de la cité, monnaies... en tout environ 8000 pièces), les cloches et l'horloge
    • visitable : Visite guidée à 15h, tous les jours en juillet et en août - De juin à septembre : samedi, dimanche et jours fériés - Rendez-vous sur la place. Sur réservation auprès de l’office du tourisme du Doulennais : 03 22 32 54 52.
    • inscrit : 
      • classé Monument Historique le 31 juillet 1896
      • en 2005 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
    • girouette : un coq
    • cloches : cloche du campanile (bancloque) et l'ancienne cloche communale de Saint Louis, provenant du château, sauvée de la destruction en 1923 et faisant partie d'un carillon dont chacune des cloches portait une partie d'une inscription unique.
    • légende / anecdote :
      • En 1430, Jeanne d'Arc y aurait été enfermée une nuit lors de son voyage vers Amiens puis Rouen.
      • Le 19 juin 1464, Louis XI y signe un arrêt qui institue la première poste royale aux chevaux, l’ancêtre de notre Poste. Le principe prévoyait la création toutes les quatre lieues de relais où l’on devait entretenir des chevaux destinés à porter le courrier du roi.
      • La mécanique d’horloge est remontée tous les huit jours par un employé communal.
      • Jusqu’en 1993, le dernier étage du beffroi a abrité les archives de la seigneurie de Lucheux, huit mille pièces transférées aux archives départementales de la Somme à Amiens.
      • Sa cloche principale sonna à deux reprises au XXème siècle, lors des deux guerres mondiales, puis récemment, plus joyeusement, le 15 juillet 2005, afin de célébrer l’inscription du beffroi sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco.
      • A noter, la présence d'un arbre aux épousailles : deux vieux tilleuls emmêlés sur la place du jeu de tamis. Le tilleul a reçu le label ARBRES en avril 2005 mais il avait été classé aux Monuments historiques en 1930. A la sortie de l'église, les jeunes mariés, sous un drap tendu, se dirigeaient vers la place du Jeu-de-Tamis. Là se trouvent deux tilleuls soudés en un seul tronc et âgé de trois cents ans avec un creux en son centre qui forme une porte difficile à passer sans quelques étirements. Le premier des deux mariés qui parvenait à la franchir devenait, dit-on encore, "le maître du ménage". Et les jeunes femmes ayant la taille et les épaules plus fines que leurs jeunes époux passaient en général les premières au grand dam de leurs belles-mères.
    Le jour du mariage,
    Il est un vieil usage :
    Il faut pour être mariés,
    Sous l'arbre être tous deux passés
    Qui le premier passera
    Toujours le maître sera.

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    • édification par : la charte communale acquise en 1180 par le roi de France, Philippe Auguste (Philippe II dit Philippe Auguste, né le 21 août 1165 à Gonesse, mort à Mantes-la-Jolie le 14 juillet 1223)
    • construit en :
      • vers 1180, dans la rue du Beffroi, après l'obtention de la charte
      • 1373, destruction par les Anglais et en 1380 reconstruction sur la maison communale ruelle Saint-Florent (patron de la ville dont les reliques prises à Saumur par Hugues de France en 1077, furent déposées par Herbert IV dans l'église castrale du château de Roye, embellie pour les recevoir)
      • 1775 et 1777 reconstruction par l'architecte Pierre Dercheu ; détruit au matin du 17 mars 1917 après qu’il fut dynamité, ainsi que l'église Saint-Pierre dans la nuit par les Allemands battant en retraite
      • 1929-1932 reconstruction
    • architecte : Arthur Régnier
    • style : néo-régional Renaissance flamande
    • matières : briques de Roye, moellons de Villers-Carbonel, béton
    • hauteur : une cinquantaine de mètres (9 étages)
    • lieu : sur Hôtel de Ville, place du Marché puis Place d'Armes, actuelle Place de l'Hôtel de Ville - 80700 Roye
    • renferme : les bureaux communaux
    • cloches : 5 cloches, soit 350 kilos
    • carillon (mélodies)
    • légende / anecdote : 
      • Des fresques d’Henri-Justin Marest, qui mêlent scènes de repos en famille et de travail dans les champs (Roye, capitale du Santerre, doit beaucoup à l'agriculture) ornent les murs de la Salle du Conseil et des mariages tandis que les armes des principales villes du département y figurent sous forme de vitraux. En 1952, P.Pasquier, maître-verrier d'Amiens, réalisera le vitrail monumental qui orne la montée de l'escalier et où se dresse fièrement, au lendemain du second conflit mondial, un immense coq gaulois.
      • Gracchus Babeuf, un fameux protagoniste de la révolution, vécut à Roye.

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