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    Eeklo (Eecloo)

    • édification par la charte communale de 1240 acquise par Jeanne de Flandre (entre 1194 et 1200-1244)
    • construit en :
      • XIIIe s. : première mention d'une halle échevinale (schepenhuis), les caves du XIV-XVe siècles existent toujours
      • XVIe s. : la halle brûle et n'est reconstruite qu'en 1609
      • 1825 : statut de ville par le roi 
      • 1878 : lors de la destruction de l'église paroissiale, l'Hôtel de Ville est doté d'une horloge et d'une façade avec fronton triangulaire de style néo-classique
      • 1905 : ajout de la statue de Marie dans la niche de la façade
      • 1930-32 : restauration importante de la façade et extension en mémoire des victimes de la Première Guerre mondiale avec un beffroi
      • 1985 : installation du carillon
    • architecte : Amand Janssens (restauration et extension des années 30)
    • style : Renaissance flamande
    • matières : briques rouges, pierres calcaires blanches
    • hauteur : 35 mètres
    • lieu : Markt 34 - 9900 Eeklo
    • renferme : les services communaux
    • visitable : non
    • inscrit : 
      • 04.11.1943 à la Commission royale des monuments et sites de Belgique
      • en 1999 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, en raison de sa valeur symbolique
    • girouette : un oriflamme
    • cloches : 30 cloches installées en 1985
    • carillon : le carillon de la ville a été transféré de l'église dans le beffroi
    • légende / anecdote : 
      • La ville est connue comme la Herbakkerstad, la ville des recuiseurs. Cela provient de la légende mise en peinture au XVIIe siècle par Cornelis van Dalem en Jan van Wechelen. La légende raconte comment à Eeklo, on coupait la tête des gens un peu simple pour les recuire et les reformer à son goût. Sauf que pour un père qui y envoya son fils, la cuisson n'a pas réussi et le fils était devenu encore plus bête. Le fils partit ensuite étudier à Paris et y devint riche. La morale de l'histoire est qu'il faut laisser voler les enfants de leurs propres ailes. La statue Lotjen (de l'artiste Jeannine Van Landschoot), au pied du beffroi, rend encore hommage à cette légende. Lotjen est le mot dialectale pour mademoiselle.
      • Eeklo est le chef-lieu de la Région du Meetjesland, région rurale se trouvant entre les villes de Gand et de Bruges. Le nom de la région viendrait de l'époque de l'empereur Charles Quint : Craignant le solide appétit sexuel de l'empereur, les habitants du pays auraient caché leurs filles. L'empereur aurait alors déclaré que la région était le pays des « vieilles femmes » (meetjes). Une autre explication affirme que le nom fait référence aux longues et étroites bandes de terre (meetjes, provenant du verbe meten "mesurer, arpenter") typiques de la région.
      • L'extension de 1935 est relié à l'ancien bâtiment par une arcade. La porte d'entrée du beffroi est surmontée d'un écusson décoré de glands, symbole de la ville évoquant l'étymologie du nom de la ville Ekeloo, bois de chêne (eik en néerlandais). La commune de Oosteeklo indique la limite de ce bois à l'est. 
      • Une plaque commémore les 750 ans de la charte communale de 1240 et les morts de la Première Guerre mondiale : "Dit belfort werd opgericht ter eere der Eecloonaren die Belgie's vrijheid verdedigden 1914-1918 (Ce beffroi a été érigé en mémoire des habitants de Eeklo qui ont défendu la liberté de la Belgique 1914-1918)".
      • Le beffroi d'Eeklo est le plus jeune de la liste inscrite à l'UNESCO : dans nombre de cas, un beffroi existait dans la ville avant une reconstruction non à l'identique après la Première Guerre mondiale : Armentières (1934), Charleroi (1936), Dixmude (1923), Lille (1932), Roulers (1924).

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