• Saint-Omer (Sint-Omaars)

    • édification par : la charte acquise en 1127 par le comte de Flandre Guillaume de Normandie (Guillaume Cliton) - en même temps qu'HesdinSaint-Omer (Sint-Omaars)
    • construit en :
      • Jusqu'au XIXe siècle, Saint-Omer posséda un assez bel hôtel de ville, déjà attesté en 1151, formé par la réunion de l'ancienne halle et de l'hôtel de Sainte-Aldegonde, sur le côté Est de la place, derrière le nouvel hôtel de ville (au niveau de la Banque CIC, appelé Rue des Arts un temps). Le crénelage décoratif et les échauguettes faisaient penser aux halles d'Ypres. Une jolie bretèche décorait la façade et une flèche qui datait peut-être du XVIe siècle tenait lieu de beffroi.
      • En 1789, l’abbaye devient bien national en accord avec un décret de la Révolution. Le 15 août 1791, les moines sont expulsés de l'abbaye. En 1792, les bâtiments conventuels sont vendus. Le 3 octobre 1792, les cloches de l’abbatiale sont brisées. En 1799, l'église abbatiale est vendue à des particuliers qui l'abandonnent.
      • En 1811, la ville de Saint-Omer devient propriétaire des ruines de l'abbaye.
      • En 1830, la commune demande la destruction de l'édifice ; ce qui reste de la nef de l'église servira à construire le nouvel hôtel de ville. Seul le clocher subsiste. Il est même consolidé par un contrefort construit dans la nef (toujours visible). Il s'effondre après la Seconde Guerre mondiale en 1947 à cause des bombardements au centre-ville et de l'abandon du site.
      • En 1832, on décide la démolition de l'ancienne halle. La Grand'Place est conçue selon des plans de l'architecte Lefranc, un nouvel hôtel de ville associé à un théâtre à l'italienne est construit entre 1834 et 1838 avec les pierres de l'ancienne abbaye Saint-Bertin, ainsi qu'une école de musique, une école des beaux-arts, et une bibliothèque.
      • 2007 : les services administratifs sont transférés au 16 Rue Saint-Sépulcre - 62500 Saint-Omer, dans l'ancien hôpital général.
    • style : néo-classique tardif
    • matières : pierres blanches provenant de l'ancienne abbaye Saint-Bertin
    • lieu : Grande Place (Place Royale, puis actuellement Place du Maréchal Foch) - 62500 Saint-Omer
    • girouette : drapeau
    • fortification de la ville par Vauban
    • légende / anecdote :
      • Notre-Dame demeure la seule cathédrale gothique française au nord d'Amiens.
      • Ce qui est particulier à Saint-Omer, c'est qu'elle [la bancloque] n'était pas suspendue dans un beffroi municipal ; un acte du 3 août 1526 nous apprend que "la cloche du ban et effroy d'icelle ville... pesant 3798 livres était suspendue dans le clocher de l'église collégiale (maintenant Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer).
        Histoire de la Ville de Saint-Omer et de ses Institutions, Slatkine, p.232
      • L'ancien hôtel de ville de St.-Omer, démoli en 1832, occupait l'emplacement de la ligne de maisons nouvelles qui forme le côté est de la Place, et que l'on connaît sous la dénomination impropre de rue des Arts que s'est plu à lui donner un habitant de ce quartier. C'était un vaste bâtiment qui ne manquait ni d'élégance du côté architectonique, ni de commodités du côté de la disposition intérieure.
            L'ancien hôtel de ville n'avait pas été construit pour la destination à laquelle il était affecté depuis de nombreuses années ; ce n'était dans le principe qu'une halle de corporation qui existait antérieurement à 1151, et qui était la propriété des comtes de Flandre. Cet établissement subit toutes les vicissitudes amenées par les divers changements de gouvernants de la province. Ainsi on le voit concédé aux bourgeois de St-Omer par Thierry d'Alsace, en 1151 ; donné en fief à Florent, bourgeois de St.-Omer, en 1201, par Baudouin IX ; remis à l'usage des bourgeois commerçants par Robert 1er, comte d'Artois, en 1248 ; et enfin on la voit devenir, à une époque que l'on ne peut préciser, le siège de l'administration municipale proprement dite.
            Le vieux monument dont nous nous occupons, paraissait formé de constructions de diverses époques, et offrait de curieux détails d'architecture du XIVe et du XVe siècle, et un assez grand nombre de pièces affectées à différents usages. Il est de tradition à Saint-Omer que certaine pièce de l'ancien hôtel de ville avait autrefois servi de salle de l'inquisition, mais cette allégation n'est appuyée d'aucune probabilité ; rien n'indique que le tribunal de l'inquisition fût jamais en vigueur à Saint-Omer.
            Nous avons mentionné, en parlant de la Tenne-rue, la porte qui se trouvait à une époque très reculée vers le haut, à l'endroit où débouche la rue de Calais ; cette sorte d'arcade avait été construite, à ce qu'il paraîtrait, pour établir une communication à ciel ouvert, entre la maison des sires de Ste.-Aldegonde et une chapelle que possédait cette famille, dans les bâtiments de la Halle. M. L. Deschamps a donné de fort bons dessins d'élévation générale et de détails de l'ancien hôtel de ville, dans les mémoires de la société des antiquaires (Tome 4, pag. 281).
            Les bureaux de la mairie furent transférés, en mars 1794, à l'ancien hôtel épiscopal, où ils demeurèrent jusqu'au 17 novembre de l'année suivante, qu'ils furent établis à l'hôtel de Sandelin. Le 15 juin 1803, la mairie reprit possession de son ancien local, que dès lors elle ne quitta plus qu'en 1832, lors de la démolition de l'hôtel de ville, pour s'établir provisoirement dans la maison de l'ancien Bailliage.
        Jean Lambert Derheims, Histoire civile, politique, militaire, religieuse, morale et physique de la ville de Saint-Omer, 1843, p.551 (archive.org)
      • Le nouvel hôtel de ville est surnommé par les Audomarois le « Moulin à Café » en raison de sa forme carrée avec un campanile. C'en est même devenu son nom officiel depuis la reconversion en lieu culturel et théâtre. Classé Monument historique en 1977, il avait été fermé de longues années et les travaux de restauration ont duré 3 ans. La Barcarolle, scène convention d’intérêt national depuis l’été 2018, s’enrichit ici d’un nouveau lieu particulièrement propice aux représentations théâtrale et à la musique de chambre. [www.labarcarolle.org]

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