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Par Guil1 le 17 Novembre 2020 à 15:02
[...] De Lille-Sud à la frontière belge, plus rien n'arrêtera la brique, béton et la pierre. Seuls des noms sur des panneaux vert et blanc visibles depuis le pare-brise de la voiture permettront de naviguer à vue : Mons-en-Barceul, La Madeleine, Villeneuve-d'Ascq, Marcq-en-Baroeul. Croix, Marquette, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos... Brankanval n'ira pas si loin. Il quitte déjà la voie rapide urbaine pour entrer dans Lille en longeant les nouveaux quartiers : le siège de Région avec son Beffroi de verre, Euralille, son quartier d'affaires, l'immeuble en verre du Casino Barrière, la tour du Crédit Lyonnais...
Le portable d'Arturo vibre sur le plastique du tableau de bord : Barthomeuf vient d'envoyer le portrait-robot. Arturo l'observe attentivement : dans les 45 ans, un peu plus, traits fins, yeux sombres, joues plutôt creuses, le regard est très perçant, ça lui dit quelque chose mais il n'arrive pas à se souvenir... Puis il tourne son portable vers Brankanval qui regarde à son tour le portrait, en conduisant.
Marc Le Piouff, Passage des Trois-Anguilles, p.216
Ravet-Anceau (Polars en Nord), Lille, 2014, 256 pages
Né à la fin des années 60 en Bretagne, Marc Le Piouff réside à Lille. Il a débuté sa carrière en tant que danseur contemporain. Désormais, il se consacre au développement culturel et donne des cours dans des universités de la métropole lilloise. Marc Le Piouff a abordé l'écriture à travers des textes courts et des romans centrés sur l'intime. Une prose poétique lui permettant d'évoquer des histoires d'instants et des états d'âme. À la recherche d'un genre plus réaliste, il se lance dans le polar. Une démarche couronnée de succès puisqu'il publie en 2014 Passage des Trois-Anguilles, son premier roman policier.
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