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Bergues (Sint-Winoksbergen) - U
- édification par : la charte communale acquise en 1240 par la comtesse Jeanne de Flandre
- construit en :
- 1112 : construction d'une tour de guet en bois à l'emplacement d'une ancienne porte de ville
- 1383 : première construction en pierre, on le dit le plus beau de France
- 1586 : sert de tour de guet jusqu'en 1914, le guetteur, qui devait se confesser et communier avant de prendre la garde, criait De kloke es twolf heuren (il est minuit au son de cloche). Les deux derniers étaient Joris Boorlut et Gustave Bailly
- 1627 : ajout du bulbe
- 1787 : construction des halles
- 1871 : construction de l'Hôtel de Ville en regard de la place
- 1944 : détruit à la dynamite lors de la Deuxième Guerre mondiale, en guise de représailles des Allemands face à la défaite. Ce sera le seul beffroi détruit durant la Seconde Guerre mondiale
- 1958-1961 : reconstruction
- 2000 : campagne de restauration, le campanile est peint en rouge
- architectes : pour la reconstruction Paul et Jean Gélis
- style : Renaissance flamande
- matières : briques jaunes et pierres
- hauteur : à l'origine 54 mètres, maintenant 47 mètres (191 marches) et 6 étages :
- 1e : Office du Tourisme, une école de dessin et de musique
- 2e : salle avec la tête du Géant L'Electeur de Lamartine, créé en 1913, à l’occasion des Fêtes lamartiniennes qui célébraient le 80e anniversaire de l’élection du poète
- 3e et 4e : salle d'exposition
- 5e : salle des cloches
- 6e : chemin de ronde et carillon
- lieu : Halles - Place Henri Billiaert / Place de la République - 59380 Bergues
- renferme : anciennement prison, puis boucherie / actuellement Office du Tourisme
- visitable : toute l'année
- inscrit :
- le 2 novembre 2004 sur la liste des Monuments Historiques
- en 2005 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
- girouette : Lion des Flandres Nicolas avec étendard (pendant la Révolution de 1794 à 1805 un bonnet phrygien tricolore
- cloches : à l'origine tocsin et de la Retraire ou du Ban + 29 cloches, maintenant 50 cloches
- carillon (mélodies) : le lundi matin à 11 h, pendant le marché, un carillonneur joue différents airs
- au quart et trois quart : Moeder Porret (la Mère Poireau)
- à la demi : Een fraeye man (Le mari complaisant)
- à l'heure : Reuzelied (Chant du Géant)
- fortification de la ville par Vauban
- légende / anecdote :
- Saint Winoc, venu évangéliser la région au VIIe s. et fondateur de la ville fut sauvé de la mort plusieurs fois dit-on ; son abbaye, qui domine la ville du haut du Groenberg, a survécu malgré la Révolution en 1789
- Une légende dit que l'architecte s'enfuit une fois la tour construire de peur qu'elle ne s'écroule car il n'avait pas mis de contreforts mais une tour carrée de 7m50 de côté
- Une autre légende raconte l'histoire d'un pêcheur vend son âme pour devenir virtuose du carillon. Une femme veut le sauver du diable et lui fait jouer des Ave Maria. Mais le diable veut récupérer son âme, et fait le pari avec le pêcheur de lui rendre son âme s'il joue sans l'aide diabolique. Le diable pour être sûr de gagner le pari coupe les fils des cloches. Mais la Vierge intervient pour faire jouer les cloches. Adalbert Carrière, oncle de Dany Boon, ancien directeur de l'harmonie municipale, fut pendant plus de cinquante ans le carillonneur de Bergues
- en 1791, le député Bouchette réclame la suppression du carillon dont "la musique baroque étourdissait ses oreilles". Un autre député de Bergues fut Alphonse de Lamartine de 1833 à 1839
- après la Guerre, on installe la girouette : les habitants ont été invités à inscrire un mot placé maintenant en haut du beffroi
- Carnaval :
- lancer de fromages de Bergues et de saucisses
- le carnaval de Dunkerque y fait sa bande tous les ans
- procession du Géant L'Électeur de Lamartine (un bourgeois du deuxième tiers du XIXe siècle, car à l’époque, le suffrage était censitaire, et seules les personnes dotées de solides ressources financières pouvaient voter)
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